Chuchotements.

J'ai retrouvé tout l'amour que je pouvais avoir pour Lui. Je ne peux plus penser à autre chose. A chaque seconde, je ne pense qu'à Lui et j'espère chaque fois pouvoir me serrer dans Ses bras très bientôt. C'est comme une obsession, un état d'esprit de chaque instant.
Une drogue.

Je ne saurais expliquer pourquoi, ni comment, mais je me transforme en une enfant, émerveillée par chacun de ses gestes. J'avais presque oublié, après tous ces mois si difficiles et si vides, ce qu'était la sensation de ses lèvres sur les miennes. Je ne me souvenais plus ce que sa présence pouvait réveiller en moi et de nouveau, cette fureur qui m'anime, ce feu incontrôlable en moi, me fait peur.
Peur de devenir une nouvelle fois dépendante de tout ça, de ne plus avoir envie de vivre seule. J'ai peur de pleurer son absence chaque jour, de souffrir de ces kilomètres entre nous. J'ai peur d'oublier tout dans le seul espoir de m'enfermer avec lui, de reconstruire ce cocon que j'ai détruit, de construire pierre après pierre le chemin qui nous attend. J'ai peur de tellement de choses ...

Et pourtant. Pourtant c'est si beau de ne pouvoir résister à l'envie d'enfouir ma tête dans son cou, de n'exister que lorsqu'il me regarde, de n'être moi que lorsqu'il est à mes côtés. C'est comme si je m'étais perdue pendant des mois et que soudain, j'ouvre de nouveau les yeux, en prenant conscience de ce qu'est vraiment la vie. Je viens de retrouver la moitié de moi-même, la chose qui me fait tenir la tête droite et qui me donne envie de regarder devant. C'est comme avoir passer trop de temps sans respirer ; je recouvre peu à peu ma capacité à respirer, il est mon air. Et peu à peu, la vie revient en moi et je vois les choses comme elles sont, si belles près de lui.
Comment ai-je pu seulement vivre, ne serait-ce qu'une semaine, un jour, un instant, en doutant qu'il était l'homme de ma vie ? Comment de telles choses ont-elles pu me traverser l'esprit, et comment des mots si terribles ont-ils pu franchir mes lèvres ?

Il m'a fallu tellement de temps pour voir ce qui était pourtant si évident.
J'espère simplement qu'il n'est pas trop tard.

Il m'a fallu tous ces mois dans le noir pour me rendre compte que la couleur de ma vie vient de lui. J'ai retrouvé tout cet amour que j'avais pour lui, et tout ça déborde de moi, je ne suis pas assez grande pour tout contenir. Je voudrais pouvoir vivre dans ses bras, je serais capable de donner n'importe quoi pour un instant à ses côtés ...

J'aimerais le crier à chaque instant, le montrer à chaque seconde : je t'aime.

Je crois que ma vie, sans être celle dont j'ai toujours rêvé, commence à prendre un tournant qui me plaît.

Suivre des études tellement passionnantes qu'on en oublie les difficultés, s'ennivrer de ces salles obscures, se droguer à la culture, aux images, à la beauté, aux mots ... Se souler des mots de Brel, de l'étrangité d'Almodovar, de la mélancolie de Saez, de toute la vitalité de Charlie Winston...
J'ai la tête qui tourne de tant de dynamisme, une envie d'ailleurs et à la fois de la sécurité de mon petit cocon.
J'aime savoir que ma vie est enfin entre mes mains, que cette indépendance représente enfin cette liberté que j'attend depuis si longtemps, cette possibilité d'être moi, enfin moi.

J'aime pouvoir simplement flaner dans les rues, profiter d'un rayon du soleil entourée de plantes au milieu de cette ville, me cacher sous ma couette avec un bouquin pour oublier ce que la journée a pu amener comme fatigue. Bien sûr il y a les déceptions, l'envie parfois de tout arrêter, la même rengaine qui revient parfois, se dire que l'on est pas à la hauteur de tout ça et puis finalement, on ferme les yeux, et on oublie tout.

Et il y a cette ville, remplie de mille et une cultures, quelque chose auquel je ne m'attendais pas. Une ville agréable, simple et tellement mystérieuse à la fois, dans laquelle le poids du passé se ressent à chaque pas. J'aimerais des semaines et des mois, pour découvrir chaque rue et connaître chaque recoin de cette ville. J'y reviendrais.

    
Berlin, mein Liebe <3

Je crois avoir enfin trouver mon équilibre, ce qui me fait moi. C'est inexplicable, cette sensation d'avoir enfin trouvé ce que je suis depuis toujours, comme si une part de moi avait toujours manquer. Je me donne peu à peu les moyens d'atteindre un idéal que je m'étais fixé il y a quelques années, inconsciemment. Et je m'enniver de cette idée que j'y arrive peu à peu.

L'impression aussi que Lui & moi avons trouvé le parfait équilibre, le juste milieu entre le besoin et le trop-plein, l'indépendance à travers nos liens. Tout a imperceptiblement changé dans nos rapports ; je ne saurais là non plus y mettre aucun mot mais cette sensation est là, bien en moi. Je crois que notre histoire en est à son point culminant, à la compréhension la plus totale.

Je crois bien que tout a changé pour moi, avec Lui comme ailleurs.

Je n'ai plus peur d'après, de mon avenir ; les choses viendront comme il le faut.
J'aimerais seulement avoir le temps, de dévorer la vie encore plus, d'ouvrir les yeux sur tout ce qui m'entoure pour tout mémoriser et ne pas oublier un seul détail. Le temps file si vite, il me glisse entre les doigts et c'est, il me semble, la chose la plus frustrante de ma vie.

Tu es le premier pour qui je fais ça, le seul à qui je suis prête à dévoiler ce que j'ai toujours cacher. J'ai peur de ton regard, de ce que tu vas bien pouvoir penser après avoir lu tout ça mais je veux que tu lises ça, que tu saches ce que je peux dire de toi, et de tout.

Tu m'as demandé une preuve d'un amour éternel et malheureusement, je n'en ai pas. Je peux simplement te montrer ça, que je t'ai longtemps caché. Je n'ai pas trouvé de moyen de te montrer que je t'aimerais toujours, je peux simplement te prouver que je t'aime actuellement, de tout mon coeur et le plus possible. Je veux que tu sois celui qui connaisses tout de moi, même ce que je ne montre pas. Je veux que tu saches tout, dans le moindre détail.

Alors je ne sais pas ce que tu en penseras, peut-être que tu ne me regarderas plus pareil après ça, peut-être que tu ne comprendras pas pourquoi j'ai pensé d'écrire pour penser à autre chose. Mais j'espère surtout que tu comprendras que tout ça, je le fais pour Toi, parce que je t'aime.

Je veux te rendre heureux, chaque jour ...

Je me suis couchée les yeux rougis, épuisée par tant de larmes versées. Maintenant, je sais ce qu'est vivre loin de toi, loin de la chaleur de tes bras et de la douceur de tes baisers. Je connais la véritable signification de la solitude et hier dans tes bras, j'avais tellement envie de ne jamais les quitter que je me suis laissé aller.
Je n'ai pas voulu te faire peur, ni même te faire pleurer toi aussi ; mais soudainement, je me suis clairement aperçue que je n'existe que grâce à toi et que seule, je ne suis que l'ombre de moi-même, un vent qui soulève les feuilles sans jamais clairement se montrer.

Hier, j'ai vraiment réalisé, le plus clairement possible, que ma vie, c'est à tes côtés que je la veux.
C'est peut-être idiot à dire, mais je n'ai plus de doutes : je t'aime.
Et jamais je n'en avais été si sûre ; tu es bien l'homme de ma vie.

Alors pour toi, je me battrais. Parce que je veux être une femme bien et accomplie, ta femme bien à toi. Alors je ferais ça pour toi et promis, je ne me coucherais plus jamais les yeux si rouges quand tu es là.

C'est tout qui redémarre. Un autre appartement, une autre ville, un autre lycée, un tout autre mode de vie.
Je me vois grandir moi-même, comme si j'étais étrangère à mon propre corps, comme si pour moi il était trop difficile de comprendre que toutes ces choses qui m'arrivent sont bien à moi. Toutes ces sortes de nouveaux départs, des tas de choses à penser et puis, surtout, apprendre à vivre autrement.

Je pourrais parler de tellement de choses. De cette semaine d'examens que je savais réussie. De ces résultats qui m'ont laissé un goût de fierté. De cette odeur différente d'une ville que je ne connais pas. De Toi qui pleure.

J'aime savoir que je vivrais loin, seule, avec une nouvelle vie. Mais j'ai peur tu sais.
Peur de savoir que tu seras si loin, de savoir que tu auras une autre vie. Et peur de ne pas réussir, de ne pas être à la hauteur. Que tout soit trop compliqué. Je sais maintenant, ce qu'est la vraie vie. C'est tellement simple tu sais, de ne passer quelques jours qu'avec Toi. De m'endormir contre ton corps chaud, d'oublier tout, de nager ensemble sous le soleil, de rire comme des enfants et de Te voir cuisiner.
J'ai toujours eu peur de me tromper sur nous deux. Que tout ne soit pas si éternel que nous le croyions. Et puis ces quatre jours avec Toi, à apprendre la vie à deux ... Tout ça m'a montré que non, je ne me trompe pas. Effectivement, je T'aime de toutes mes forces. Mon corps entier vibre à la simple évocation de tous ces souvenirs, de cette vie simple. J'ai cru que les disputes surgiraient, que l'on aurait besoin d'isolement. Mais tu n'as été que la parfaite moitié de moi-même, la simple continuité de moi. Nous ne faisions qu'un. Et maintenant que je sais que tu es bien plus de ce que je croyais, j'ai peur.

Peur que la vie ne nous force à nous éloigner. Que ces kilomètres ne soient de trop pour Nous, qui avons tellement l'habitude d'être ensemble. J'ai peur de ces nouvelles connaissances que tu pourrais faire, de ce temps que je n'aurais plus pour Toi, ou moins. J'ai peur que la vie m'ayant prouvé la chance que j'avais de T'avoir ne T'enlève de ma vie, pour mieux me montrer que je n'ai pas profiter.
Chaque nuit je me réveille, je cherche Tes bras, Ton corps contre lequel me blottir. Je sens ton odeur, imprégnée en moi, comme gravée. Je Te cherche dans le noir avant de comprendre qu'une fois de plus Tu n'es pas là. Et je me dis que jamais je ne supporterais que chaque nuit soit un vide. Il faut que tu restes mon Amour. Il faut que tu sois là.

Je fais la fière, à m'installer seule, devant une masse de travail que je n'estime pas encore.
J'ai peur que toi aussi tu tombes de haut ; je ne suis pas sûre que tu sois conscient de tout ce que cette rentrée symbolise pour nous. Tu commences peu à peu à comprendre et Tes larmes le soir, au téléphone, je ne les supporte pas. Parce que je ne veux pas que tu souffres. Je veux être là, toujours. Tu sais, on a déjà tellement parler d'après.

Je vous en supplie, dites-moi que rien ne me L'enlèvera.
Dites-moi, s'il vous plaît, que chaque retrouvaille sera plus intense que la précédente.
Je vous en prie, jurez-moi qu'Il m'aimera toujours ...

Un dernier jour et c'est fini.
Un tout dernier jour à écrire et le week-end s'offre à Nous <3
La mer à tes côtés, 4 nuits dans tes bras, seuls au monde. La musique à fond dans la voiture.
Nos bientôt un an et demi et le bac, qui s'achève.

Epuisée, mais tellement heureuse.
Je T'aime.

C'est la fin de tout ça. La fin d'une jolie année, avec des gens que je n'ai pas toujours aimé.
C'est aussi la dernière ligne droite, le dernier moment d'endurance, de longue haleine. C'est le dernier saut avant le nouvel avenir. On se voit gamins, débarquant au lycée. Et voilà, 3 ans qui se sont écoulés en à peine le temps de claquer les doigts et nous voilà, à une semaine du bac.

L'avenir qui se dessine doucement, tranquillement. Un joli rêve qui commence déjà à devenir réalité. La prépa HEC est là, au bout de mes doigts et déjà, je me vois dans cet apparement, petit mais déjà certainement trop grand pour moi seule. Je m'imagine chaque soir, galérer pour savoir quoi manger. Je m'imagine la distance avec Eux, avec Toi et, malgré tout ce que j'ai pu dire, avec mes parents et mon frère. J'imagine un tas de choses qui me brisent le coeur mais, après tout, je me dis que cette rentrée sera le moment de repartir sur de nouvelles bases, de commencer quelque chose que je veux vraiment, sans même savoir si j'en suis à la hauteur.

J'espère de toutes mes forces que le vendredi soir, je pourrais m'endormir sur ton torse, tes bras autour de moi et ton souffle dans mes cheveux. J'espère que le samedi tu m'amèneras main dans la main devant le lycée, en m'embrassant tendrement pour me souhaiter bonne chance. J'attends avec impatience ces fois où tu viendras sans me prévenir, me surprendre à la sortie. J'attends ce nouveau départ avec autant de légèreté que je le peux.

Et puis nous faisons un pas de plus ensemble, un tout petit. Mais si tu savais ... <3 Un week-end avec toi, rien qu'avec toi. Un mobil-home pour nous deux. Quatre jours seuls, comme un semblant de vie quotidienne à deux. J-9 mon Amour, J-9 ... Tout va venir tellement vite, j'ai hâte de faire les courses avec Toi, d'écouter tous ces groupes de rue le 21 juin tes bras autour de moi, de regarder Sweeney Todd emmitoufflés dans une couette, de passer ces heures sur la route avec toi. J'ai tellement hâte ...

A Nous, à Notre Amour.
A nos un an et presque 5 mois.
A notre complicité et à notre confiance.
A Toi, pour toujours.

Je mentirais en disant que dès le premier regard, j'ai su que c'était Lui, L'Unique. C'est vrai, je L'avais à peine remarqué. Et pourtant, Il a su se faire une place doucement, dans mon coeur et dans ma vie.

Aujourd'hui je grandis, et j'ai peur d'avoir cru trop facilement à une nouvelle histoire. Peut-être n'a-t-Il jamais été l'homme de ma vie ? Peut-être n'était-Il pas celui que j'attendais ?
Je crois que j'ai peur de me dire qu'à 17 ans, je me vois vivre à Ses côtés, tout en sachant que je ne supporte pas la vie à deux. Je sais qu'Il a été celui qui m'a empêché de couler, celui qui a remis un sourire sur mes lèvres et qui a su m'aimer telle que je suis.
Je sais qu'Il est le seul à connaître mon âme et mon corps dans les moindres recoins, le seul à savoir les mots que j'attends ou les gestes qu'il me faut au bon moment. Je sais qu'Il est prêt à sacrifier tout et n'importe quoi pour moi.

Mais j'ai peur, au fond, de n'être qu'une petite égoïste. De ne voir les choses qu'à travers ma vision étriquée des choses. J'ai peur de ne pas être assez mature pour profiter des choses comme elles me sont offertes. J'ai peur qu'Il attende de moi plus que ce que je pourrais jamais Lui donner. J'ai peur que chacun de mes gestes ne soit que le premier qui détruirait la confiance et le respect sur lesquels nous avons basé notre relation.
Je crains qu'à chacun de mes mouvements, à chacun de mes mots, l'un de ces liens sacrés entre nous ne s'étire jusqu'à se casser. Parce que j'en aurait trop demander.

Il me tarde de savoir s'Il est vraiment Celui qu'il me faut.
J'aimerais à l'avance savoir si je L'aimerais toute ma vie aussi fort qu'Il le mérite.
J'aimerais tant pouvoir deviner si jusqu'à la fin de nos jours, Nous resterons cette entité où chacun de nous est la parfaite moitié de l'autre. Où chacun n'est que le reflet de l'autre, avec des différences pourtant si similaires.
J'aimerais savoir si l'éclat qui anime nos yeux aujourd'hui sera le même d'ici quelques années.
J'aimerais tant savoir si notre futur sera tel que nous l'imaginons souvent. Vous savez, ces rêves que l'on fait avec le prince charmant. D'abord de voyages à deux, pas si loin, mais mieux que de vraies vacances. Et puis peu à peu, un appartement où la présence de l'autre se fait sentir dans chaque pièce, où la fusion est le seul mot qui vient à la tête. Ce nid d'amour dont tout le monde rêve.
Et doucement construire une nouvelle vie, à deux. Où enfin Nous pouvons exister mieux que nous ne l'avons jamais fait ; un cocon rien qu'à Nous, une histoire et des choix juste de Nous deux et tout ce passé commun que l'on enferme dans des albums photos ou que l'on exhibe fièrement.

Je veux de tout ça avec Lui et jamais je n'oublierais les rêves que nous avons construits depuis 1 an et 5 mois, presque.
Je me battrais jusqu'à mon dernière souffle de vie, jusqu'à ma dernière force pour nos rêves.
Je verserais la dernière de mes larmes pour l'homme qui en a versé tant pour moi.
Je Lui crierais mes derniers mots et mon âme tout entière ne pourra jamais cesser de Lui souffler tendrement "Je T'aime", Lui mon ange, mon si beau. Mon bel Amour, tu as changé ma vie et jusqu'à ce que cette dernière prenne fin, tu seras L'Unique.